Aïkidogi

 

   Pour pratiquer l’aïkido dans de bonnes conditions, il est nécessaire d’avoir la tenue adéquate. La tenue d’aïkido, Aïkidogi laisse toutes les libertés de mouvement nécessaire à condition qu’il soit porté selon les règles. Cela commence par la qualité, la propreté et une taille adaptée. La tenue est l’adaptation à la pratique des vêtements portés par les samouraïs. Etre bien vêtu est capital pour développer la vigilance, le respect de soi et des autres, on voit trop souvent des gens se rhabiller entre les techniques d’où une perte d’attention. Ensuite une bonne tenue permet de développer et d’améliorer son Shiseï (attitude, posture). Le vêtement ne doit constituer aucune gêne (pantalon qui se détache, plis mal placés, nœuds faisant mal, hakama trop long) donc éviter toute blessure idiote. L’aïkidogi est un des liens entre efficacité et esthétisme. Il se compose de plusieurs éléments :


 

Le KEÏKOGI

KEÏKO : exercice                             GI : vêtement, habit

 

Kimono est un terme impropre car il désigne tout vêtement de ville.

En aïkido le Keïkogi est blanc, il se compose du pantalon et de la veste.

Le pantalon se noue devant et les renforts servent à protéger les genoux.

Lorsqu’on revêt la veste, le pan gauche recouvre le droit. L’inverse se faisait en cas de décès car la partie cachée était faite des plus beaux tissus. Toutes les richesses étaient à l’intérieur du Gi par sobriété et pour ne pas attirer l’attention.

Les femmes portent un tee-shirt sobre dessous, les hommes, rien. Les femmes peuvent ajouter un lacet pour éviter que le revers s’ouvre sur la poitrine.

 


     

Le KEÏKO OBI

La ceinture sert à fermer le Keïkogi. Les couleurs sont donc inutiles; elles sont apparues pour donner « une motivation » à l’élève; d’ailleurs les ceintures de couleurs sont récentes par rapport à l’histoire des arts martiaux. Traditionnellement, on portait un obi blanc ou noir après le 1er Dan.

 Sans hakama, le Obi est étroit et on le fixe par un nœud plat.

  

 Sous le hakama, le obi est plus large assurant un meilleur maintien du hakama et du sabre lorsqu’il est à la ceinture.

 

  Pour le plier, soit on le roule, soit on le replie sur lui-même.

 


 

Le KEÏKOBAKAMA

 

Le mot Hakama vient du mot « Hakamo » qui désigne un vêtement porté à partir de la taille par les femmes dans les temps anciens. Il est possible de retrouver ce mot dans le « Nihonshoki »: annales historiques rédigées en 720, et aussi dans le « Kojiki »: chroniques historiques, allant de la création du Japon à l’an 628. Ce mot est couramment utilisé depuis l’époque des dieux. Le Hakama a évolué en fonction des époques et l’on peut penser que le Hakama d’Aïkido utilisé à notre époque provient de l’équitation, car possédant un large pli d’aisance (élargissure) à lʹentrejambes.

Le Hakama était, à l’origine, un moyen de protection des jambes des cavaliers contre les arbustes, etc…, similaire aux pantalons des cow‐boys et n’a donc jamais servi à cacher les pieds, d’ailleurs en combat, il était remonté afin de ne pas être gêné. Le cuir étant difficile à trouver au Japon, un matériau épais lui fut substitué. Après, les samouraïs sont descendus de cheval, et sont devenus des soldats à pied. Les samouraïs à pied ont persisté à porter les vêtements des cavaliers afin de marquer leur différence et de pouvoir être plus facilement identifiables. Il est devenu le premier signe distinctif de l’appartenance à la classe des Bushis (noblesse d’épée, chevalier japonais), c’est à dire de la plus haute caste sociale du système féodal japonais, qui représentait 6 à 8 % de la société.

Il y avait plusieurs sortes de Hakama. Un Hakama était un genre de jupe en tube, sans « jambes ». Un autre était semblable, mais beaucoup plus long, et était porté lors des visites au shogun ou à l’empereur. Ils avaient environ 12 à 15 pieds de longueur, et étaient pliés et repliés, placés entre les pieds et lʹarrière du visiteur (avec l’aide d’un habilleur). Cela rendait leur déplacement à genoux (shikko) difficile, ainsi que la cache éventuelle d’une arme.

O’Sensei était catégorique sur le fait que tout le monde devait porter le Hakama. Il n’est pas la reconnaissance d’un niveau ou d’un grade. Tout pratiquant peut le porter.

Le fondateur commença à enseigner son art à des notables, des nobles, des personnalités haut placées pour qui le Hakama ne posait pas de problème de coût. Plus tard il laissa à ses jeunes élèves le choix de pratiquer sans Hakama jusqu’à ce qu’ils puissent en acheter un en étant certains de continuer la pratique. Ainsi, les occidentaux crurent que le port du Hakama était lié à une certaine ancienneté ou à un grade, alors qu’il ne s’agissait que d’un problème pécuniaire.

Saito Sensei raconte une histoire sur le Hakama dans le dojo d’O’Sensei, il y a longtemps. La plupart des étudiants étaient trop pauvres pour en acheter un. Cependant, tout le monde devait le porter. S’ils ne pouvaient en récupérer un d’une vieille relation, ils retiraient la couverture d’un matelas, la teintaient, et la donnaient à une couturière pour en fabriquer un.

Parce qu’ils étaient obligés d’utiliser les teintures les moins coûteuses, plus tard, lʹimprimé original multicolore du tissu réapparaissait, et le tissu ne tenait plus son garnissage.

Dans le chapitre concernant le Hakama, dans le livre « principes de l’Aïkido », Saotome Sensei mentionne que le Hombu dojo était un endroit pittoresque quand s’y entraînaient des Hakama de toutes les couleurs.

Le Hakama traditionnel n’était pas d’une couleur uniforme. Il avait des dessins tissés ou imprimés.

Le Hakama blanc était utilisé à l’occasion des cérémonies et des rituels de haute importance comme Seppuku (suicide rituel) qu’on appelle plus couramment Harakiri (ventre coupé). Il est aussi utilisé par les prêtres et les prêtresses.

A présent dans les Arts Martiaux, le Hakama de couleur blanche est habituellement porté par les maîtres d’après guerre. Auparavant, le Hakama blanc était porté par les débutants. Le deuxième doshu, Kishumaru Ueshiba, portait un Hakama de couleur grise; O’Sensei portait indifféremment un Hakama blanc ou noir.

Dans beaucoup d’écoles, seules les « ceintures noires » portent le Hakama. Dans d’autres, tout le monde en porte. Dans certaines, les femmes peuvent commencer à le porter plus tôt que les hommes (le gi était, à l’origine, un sous‐vêtement; cette pratique a été soumise à controverses par les femmes pour cause de discrimination). Dans notre club, le Hakama n’est pas assujetti à un grade, le professeur en accorde le port à l’élève qui a montré son engagement dans la pratique, qui chute correctement sur la plupart des techniques et qui a deux ans de pratique assidue minimum.

 

« Les sept plis du Hakama symbolisent les sept vertus du Budo. Nous retrouvons ces qualités chez le samouraï d’antan. Le Hakama nous incite à refléter la vraie nature du bushido. Le port du Hakama symbolise les traditions qui se sont perpétuées de génération en génération. L’Aïkido étant issu de l’esprit du bushido, nous devons nous efforcer dans notre pratique de polir les sept vertus traditionnelles. » (Ueshiba Morihei)

      • Yuki       →   courage, valeur, bravoure
      • Jin          →   humanité, charité, bénévolat
      • Gi           →   justice, vertu, intégrité
      • Reï         →   étiquette, courtoisie, civilité, obéissance
      • Makoto  →   sincérité, honnêteté, réalité
      • Chugi     →   loyauté, fidélité, dévotion
      • Meïyo    →   honneur, crédit, gloire, dignité, prestige

En Aïkido, celui qui est autorisé à porter le Hakama se voit confier une véritable charge, c’est à dire qu’il doit respecter et exprimer toute les qualités de générosité, de fidélité, de respect, de bonté, de courage… développées dans le Reï Shiki. Pour les arts martiaux, sa teinte est noire ou bleu foncé. Le bas du Hakama doit caresser le dessus du pied lorsqu’on se tient debout et le pantalon ne doit pas dépasser.

 

Le mettre

Le plier 

Taille de Hakama
Mesure(en cm)  23  24   25  26     27   28   29  30
Les hommes 159~163    164~168  169~173   174~178  179~183   184~190  191~195  196~200 
Les femmes 153~158   159~163   164~168    169~173   174~178   179~183   184~190   191~195 

 


 

Les ZORIS

Ce sont des sandales en paille comportant une séparation pour passer le gros orteil et deux lanières, Hanao, pour les maintenir au pied. Ces Zori furent utilisée au Japon depuis les temps les plus anciens. On les réalise actuellement en diverses matières, paille, plastique ou caoutchouc, et elles sont devenues dans tous les pays du monde des chaussures d’été ou de plage.

 

 

– Choisir la taille des Zoris : le talon du pied dépasse de 1~1,5cm environ

 

 Longueur du pied Pointure 
18 cm

28~31

 

23,5 cm 35~38 
25 cm 39~40 
27 cm   41~42
30 cm 43~45