Le Iaïdo « voie de l’unité de l’être » : de l’art de tuer à l’art de vivre
Le Iaï est né le jour ou un guerrier découvrit qu’il pouvait dégainer son sabre et couper d’un seul geste, ce qui lui donnait un avantage considérable au tout premier instant d’un combat. Le iaï se développa et s’enrichit
techniquement au fil du temps, mais c’est véritablement au 19e siècle qu’il prit sa forme définitive, notamment dans l’école MUSO SHINDEN qui devint dès lors un « DO » (une voie d’étude). C’est actuellement l’école la plus populaire au Japon pour sa pureté, son dépouillement et sa simplicité.
Le Iaïdo se pratique avec un vrai sabre japonais (katana) tranchant comme un rasoir. Il se présente sous forme de kata à exécuter seul. Chaque kata comprends quatre phases: 1. Dégainage (nukitsuke), 2. Coups principaux (kiritsuke), 3. Nettoyage du sang sur la lame (chiburi), 4. Rengainage (noto)
Le Iaïdo, contrairement à la plupart des autres arts martiaux, se travaille sans partenaire. Ceci permet au pratiquant de se trouver face à lui-même et lui évite de s’illusionner sur l’ « efficacité » de sa pratique. Cette forme de travail solitaire s’appelle tandoku renshu. L’élève se doit cependant de compléter sa formation par d’autres pratiques, telles sotai renshu (travail avec adversaires) et tameshi giri (coupe de cibles). L’école MUSO SHINDEN est divisée en trois séries progressives totalisant 43 kata.